Les Verts allemands transformés en marionnettes de l’OTAN

Robert Habeck, le co-président du Parti vert allemand, a montré une fois de plus, lors de sa visite la semaine dernière à Kiev, que ce mouvement autrefois pacifiste et naïf s’installe confortablement dans le camp du parti de la guerre. Lors de son entretien avec le président Zelensky, Habeck a jugé tout à fait « justifiée » la demande de l’Ukraine de se faire livrer des armes « défensives » de l’OTAN pour se protéger contre une agression de la Russie, lui assurant le soutien des Verts allemands. (Il a également soutenu l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, mais pas à court terme).

Face à la vague de protestations suscitée par ses propos en Allemagne, y compris dans les rangs des Verts, Habeck a défendu le lendemain son appel à fournir des armes « défensives », bien que le programme du parti exclue explicitement l’exportation d’armes vers des zones de conflit.

Comme nous l’avons signalé, la candidate à la chancellerie des Verts, Annalena Baerbock, ne cache nullement son affinité pour l’OTAN et la vision atlantiste du monde, en appelant notamment à une position plus agressive vis-à-vis de la Russie et de la Chine (voir AS 17, 18, 20/21). Nos lecteurs se souviendront qu’après l’avoir récemment invitée à une conférence virtuelle, l’Atlantic Council titrait ainsi son commentaire sur son discours : « Le message d’Annalena Baerbock à l’Amérique : je suis en phase avec Biden. »
Bien que les Verts allemands soient désormais le parti aux revenus les plus élevés, le tournant pro-establishment du mouvement crée quelques remous au sein de la base. C’est ainsi que ses dirigeants pourraient être mis à mal lors des débats à la convention du parti du 11 au 13 juin.

Le BüSo (Mouvement de solidarité pour les droits civiques), pour sa part, diffuse actuellement un tract intitulé « Les Verts se démasquent comme le parti de la guerre colonialiste ».

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