Commémorer Hiroshima pour imposer la paix aujourd’hui

La Coalition internationale pour la paix (CIP), une organisation née à l’initiative de l’Institut Schiller, organise des événements à travers le monde à l’occasion de l’anniversaire du bombardement atomique d’Hiroshima, le 6 août 1945. Il s’agit de faire le parallèle entre cette attaque et la menace actuelle d’une utilisation d’armes nucléaires découlant de l’affrontement opposant l’OTAN à la Russie et à la Chine. De nombreux documents historiques montrent que les bombes d’Hiroshima et de Nagasaki n’étaient pas utiles militairement car le Japon négociait déjà sa reddition. Les bombes visaient à intimider un nouvel adversaire, l’Union soviétique.

Comme nous le montrons dans les articles ci-dessous, bien que la guerre par procuration qui se poursuit en Ukraine soit pratiquement perdue, l’OTAN continue à déverser quantités d’armes en Ukraine avec le risque que la situation s’aggrave et devienne incontrôlable.

L’élite anglo-américaine, principale instigatrice de la guerre, a pour pires cauchemars un changement de pouvoir aux États-Unis et un rapprochement entre la Chine et l’Inde, ce qui sonnerait le glas de « l’ordre mondial fondé sur des règles ». Ceci explique sa frénésie au sujet de la guerre en Ukraine et les attaques contre deux pré-candidats à la présidence américaine, Donald Trump (via de multiples persécutions judiciaires) et Robert F. Kennedy, désormais accusé d’antisémitisme.

Le temps ne joue pas en faveur de l’OTAN, mais il ne joue pas non plus en faveur de la population. Les dernières données économiques montrent l’effet cataclysmique de la désindustrialisation que l’Allemagne s’impose à elle-même (voir ci-dessous). L’Occident accuse la Russie de bloquer l’envoi des céréales aux populations affamées des pays pauvres, alors qu’il détruit, via les politiques de Green New Deal qu’il leur impose, la production alimentaire de ces mêmes pays. Il est temps d’abandonner ces politiques et de revenir au développement agro-industriel traditionnel. L’Europe doit rompre avec l’OTAN, si elle veut survivre, et coopérer avec le Sud pour développer l’Afrique.