Actions mondiales pour mettre fin au carnage à Gaza

L’ambassadeur de l’Autorité palestinienne soutient le plan Oasis. L’Institut Schiller danois a enregistré le 13 mars une interview vidéo d’une heure avec l’ambassadeur de l’Autorité palestinienne au Danemark, Manuel Hassassian, où il exprime son angoisse face à la mort et à la destruction en cours à Gaza et en Cisjordanie, dénonçant l’absence d’intervention des dirigeants politiques occidentaux pour y mettre fin. Il a apporté son soutien total au Plan Oasis de LaRouche et au concept de paix par le développement.

Parmi les sujets abordés dans cet entretien, il a souligné l’urgence de mettre fin au génocide à Gaza ainsi qu’à la violence et à l’oppression en Cisjordanie, la nécessité de la reconnaissance par les Nations unies et la communauté internationale d’un État palestinien indépendant, et la manière d’amener Israël à l’accepter. La vidéo de l’interview (en anglais) est disponible ici.

Nouveau rapport sur les dommages physiques et psychologiques irréparables subis par les enfants. L’organisation caritative Save the Children vient de publier le terrible bilan des cinq mois de guerre menée par Israël contre la population de Gaza sur les enfants palestiniens, dont au moins 13 000 ont été tués et des dizaines de milliers d’autres blessés. Intitulé Trapped and Scarred (Enfermés et meurtris), ce rapport s’intéresse surtout à la santé mentale de ces enfants : « Cinq mois de violence, de déplacement, de famine et de maladie, qui s’ajoutent à près de 17 ans de blocus, ont provoqué des dommages psychologiques constants. »

Les parents et les soignants qui se sont entretenus avec des représentants de l’ONG ont expliqué que les enfants étaient pratiquement incapables même d’imaginer un avenir sans guerre. Les experts en santé mentale et en protection de l’enfance cités dans le rapport avertissent que sans une action urgente, à commencer par un cessez-le-feu immédiat et définitif et « un accès humanitaire sûr et sans entraves, la guerre leur infligera de nouveaux dommages psychologiques à vie, alors que les possibilités de guérison diminuent rapidement ». La faim, la destruction des infrastructures de santé et les maladies endémiques aggravent le désastre. Le manque de médicaments fait que « de nombreux petits bras et jambes ont été sciés sans anesthésie, lit-on. Des cris et des prières emplissent l’air des salles d’opération improvisées, alors que l’assaut incessant d’Israël a anéanti les hôpitaux, les cliniques et les infrastructures de santé de Gaza. »

Un rapport de l’UNICEF, publié le 15 mars, indique de son côté que 31 % des enfants de moins de deux ans, soit un sur trois, souffrent de malnutrition dans le nord de la bande de Gaza, ce qui représente une augmentation de 15,6 % par rapport au mois de janvier. L’agence onusienne signale que la malnutrition se répand rapidement pour atteindre « des niveaux dévastateurs et sans précédent », en raison des « vastes impacts de la guerre et des restrictions sur l’acheminement de l’aide ».

Le Nicaragua accuse l’Allemagne de complicité de génocide. La Cour internationale de justice (CIJ) tiendra les 8 et 9 avril les auditions relatives à la procédure engagée le 1er mars par le Nicaragua contre l’Allemagne. Cette requête accuse le gouvernement allemand d’avoir aidé et encouragé le génocide dans la bande de Gaza en soutenant Israël sur les plans politique, financier et militaire, alors qu’il savait que l’équipement militaire serait utilisé pour commettre des « violations graves du droit international ». Elle mentionne en outre la suspension de l’aide à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), alors que le gouvernement était « parfaitement conscient de l’impact mortel » qui en résulterait.

Par conséquent, le Nicaragua demande à la CIJ d’obliger l’Allemagne à suspendre immédiatement ses livraisons d’armes à Israël, dans la mesure où elles sont susceptibles d’être utilisées pour violer la Convention sur le génocide et d’autres dispositions contraignantes du droit international, et à rétablir son financement à l’UNRWA. Les premières auditions portent sur les mesures sommaires à prendre, le Nicaragua présentant ses arguments le 8 avril et l’Allemagne présentant sa défense le lendemain.

Les poursuites judiciaires contre l’Allemagne pourraient bien avoir contribué au voyage soudain du chancelier Scholz en Israël le 17 mars, où il a (au moins) appelé le Premier ministre Netanyahu à augmenter les livraisons d’aide humanitaire à Gaza, tout en reconnaissant (quel euphémisme !) que le nombre de morts palestiniens était « beaucoup trop élevé ».

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