Une première pour le réacteur expérimental à thorium

Les scientifiques chinois sont sur le point de mettre pour la première fois en service un réacteur expérimental à sel fondu à base de thorium, avant de démarrer les premiers essais dès septembre. Le nouveau réacteur, construit à la lisière du désert de Gobi, est un petit prototype d’une puissance de seulement 2 MW.

Selon la revue Nuclear Techniques de l’Institut de physique appliquée de Shanghai, le programme à long terme consiste à développer une série de petits réacteurs à sels fondus produisant chacun 100 MW d’énergie, soit suffisamment pour assurer l’approvisionnement d’environ 100 000 personnes. Bien que le thorium ait des propriétés similaires à celles de l’uranium, il a l’avantage de ne pas être utilisable à des fins d’armement. (C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles les États-Unis ont abandonné les recherches dans les années 1940 au profit de technologies à l’uranium, mieux adaptées aux projets militaires.)

Autre avantage des centrales à sels fondus par rapport aux centrales nucléaires traditionnelles, c’est qu’elles n’utilisent pas d’eau pour le refroidissement et peuvent donc être construites dans des zones désertiques, comme les régions occidentales peu peuplées de la Chine. Si la phase d’essai et la suite avancent comme prévu, les premières centrales commerciales avec cette nouvelle technologie seront mises en service en Chine d’ici 2030.

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