Sur CGTN, Helga Zepp-LaRouche développe le concept d’une nouvelle architecture de sécurité

Lors de sa participation en direct à l’émission « Dialogue » de CGTN, le 7 mars, la présidente de l’Institut Schiller Schiller, Helga Zepp-LaRouche, a souligné la nécessité d’un nouvel ordre de sécurité et de développement au niveau mondial. Les deux autres invités de l’émission, le professeur Victor Gau Zhikai, de l’université Soochow, et le professeur Peter Kuznick, de l’American University de Washington, ont montré à leur tour l’importance de fixer un nouveau cap pour le monde, notamment pour écarter le danger de guerre nucléaire. 

Mme Zepp-LaRouche a salué la volonté exprimée par Wang Yi de résoudre les problèmes par la diplomatie et la coopération, la qualifiant de « bouffée d’air frais » par rapport au battage habituel répandu dans les grands médias occidentaux. Si nous continuons à faire de la géopolitique comme par le passé, a-t-elle dit, cela conduira à un désastre, voire à l’extinction nucléaire.

Le modèle proposé par Mme LaRouche, qui est cohérent avec l’approche chinoise d’une « communauté partagée d’une seule humanité », passe par la convocation d’une « conférence internationale chargée de veiller aux intérêts sécuritaires de chaque pays de la planète ». Pour cela, l’histoire européenne nous offre un modèle, expliqua-t-elle : « Le traité de Westphalie mit fin à 150 ans de guerres de religion, ayant atteint leur paroxysme dans la guerre de Trente Ans. Il se basait sur la reconnaissance par tous les belligérants que si la guerre se poursuivait, il n’y aurait plus personne pour bénéficier du résultat. Dans un certain sens, c’est le même type de situation que nous vivons aujourd’hui, parce que si l’on en vient à une guerre nucléaire, il n’y aura pas de vainqueur, et même plus personne pour en commenter le résultat. »

Par ailleurs, Helga Zepp-LaRouche a plaidé pour un nouveau paradigme, fondé sur la reconnaissance par toutes les nations de la nécessité de travailler ensemble pour résoudre les « principaux problèmes de l’humanité », notamment la pandémie, la faim, la pauvreté et le danger grandissant d’une inflation incontrôlée des prix des produits de base. Dans cette perspective, elle a rappelé que Wang Yi et le président Xi Jinping avaient tous deux proposé de mettre en place une coopération entre la « Belt and Road Initiative » (Initiative une ceinture, une route), le « Build Back Better » (Mieux reconstruire) des États-Unis et la « Global Gateway » (Passerelle mondiale) de l’Union européenne. « Plutôt que de se faire concurrence », ces initiatives devraient être menées dans un esprit de coopération mutuellement bénéfique pour tous.

D’autant plus que le système financier transatlantique est en pleine déroute. Il est donc « urgent d’adopter un nouveau système financier, de type nouveau Bretton Woods, et un système de crédit permettant de financer le développement de tous les pays en développement ». C’est là, selon Helga Zepp-LaRouche, un véritable test de notre humanité. « Serons-nous capables, face à des défis aussi fondamentaux, de nous donner un ordre qui garantisse la survie et le bonheur de tous les habitants de cette planète ? »