Prises de position sur la proposition chinoise de règlement politique en Ukraine

Des Etats-Unis, le président Biden a rejeté d’emblée l’initiative de Beijing, alléguant qu’elle ne profiterait qu’à la Russie. L’idée que la Chine puisse négocier l’issue d’une guerre est « totalement irrationnelle », a-t-il déclaré.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, l’a qualifiée de simple « document d’intentions », où la Chine « réaffirme ses positions exprimées depuis le début ». Il comporte néanmoins des « éléments intéressants », selon lui. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a souligné que l’UE va l’étudier en sachant que « la Chine a déjà pris parti ».

Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a déclaré lors d’une conférence de presse en Estonie que « Beijing n’a pas beaucoup de crédibilité ». Pourquoi ? Parce qu’il n’a pas condamné l’invasion russe. Autrement dit, parce qu’il ne soutient pas la position de l’OTAN.

Quant aux Ukrainiens, le ministère des Affaires étrangères a déclaré que le gouvernement allait étudier la question, tandis que le président Zelensky s’est dit prêt à se rendre en Chine pour en discuter, bien que, jusqu’à présent, il ait catégoriquement refusé de négocier avec Moscou, sans doute sur ordre du quartier général de l’OTAN.

Le Kremlin a salué les efforts de Beijing, tout en précisant que le gouvernement ne voit aucune possibilité de règlement politique pour le moment. Le président Xi devrait se rendre à Moscou en mars.

Du Brésil, le ministre des Affaires étrangères Mauro Vieira souhaite discuter de ce plan avec son homologue chinois Qin Gang, en marge de la rencontre avec ses homologues du G20 du 1er au 3 mars à New Delhi. En janvier, le président brésilien Lula da Silva avait proposé de réunir un groupe de nations, dont la Chine, pour favoriser une médiation en vue de mettre fin au conflit (voir AS 6 / 23). Mauro Vieira va remettre cette proposition sur la table à Delhi.

Le président français Emmanuel Macron, qui se rendra en Chine en avril, a déclaré qu’il en discuterait avec Xi Jinping, mais il veut surtout faire pression pour que Beijing condamne « l’invasion » russe.

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