L’Institut Schiller : les sanctions tuent les Syriens

C’est quand même paradoxal ! Les mêmes dirigeants, qui n’ont que les mots « droits de l’homme » et « valeurs occidentales » à la bouche, refusent de lever les sanctions meurtrières contre la Syrie, malgré l’horreur des séismes qui ont également martyrisé la Turquie. Le porte-parole du département d’Etat américain, Ned Price, a froidement déclaré le 6 février qu’il serait « contreproductif » pour Washington d’apporter de l’aide au gouvernement Assad. L’Union européenne n’envisage pas non plus de lever les restrictions punitives, bien qu’elles empêchent les aides vitales ainsi que les dons financiers d’atteindre les zones sinistrées.

Pour soutenir les efforts d’aide à la Syrie, l’Institut Schiller a organisé en urgence, le 21 février, un webinaire avec la participation du colonel Richard Black (cr), ancien chef de la division du droit pénal de l’Armée américaine au Pentagone et ancien sénateur de l’État de Virginie ; Vanessa Beeley, militante et écrivain britannique vivant en Syrie, Marwa Osman, auteure et présentatrice de télévision libanaise, Chandra Muzaffar, de Malaisie, leader de JUST (Mouvement international pour un monde juste) et Helga Zepp-LaRouche. L’intégralité de cette table ronde de trois heures peut être visionnée sur www.schillerinstitute.com.

Le colonel Black avait également préparé, dès le 7 février, une courte vidéo pour fustiger l’attitude du gouvernement américain envers les victimes des séismes en Syrie, déclarant qu’il n’avait « jamais vu une réponse aussi barbare à une tragédie ». Le département d’État « y voit une occasion de renforcer le régime de famine et de froidure que nous avons imposé à la Syrie par le biais des cruelles sanctions « Caesar ». (…) Il est absolument indigne d’une nation civilisée de choisir ce moment pour se venger du pauvre peuple syrien qui souffre. »