Le prochain gouvernement allemand, avec ou sans les Verts ?

A quelques semaines des élections du 26 septembre outre- Rhin, Annalena Baerbock, la candidate des Verts à la chancellerie, ne convainc pas vraiment, en dépit d’une vaste campagne de promotion dans les médias et certains cercles de réflexion.

Par conséquent, ces mêmes sources tentent au moins d’empêcher la formation d’une coalition excluant complètement les Verts et regroupant la CDU-CSU, le SPD et le FDP.

Le candidat à la chancellerie de la CDU, Armin Laschet, jusqu’alors en tête, essuie une volée de bois vert à cause des inondations survenues en Rhénanie du Nord-Westphalie (Land dont il est le président) et du retard inexcusable des mesures d’aide. D’autre part, les médias donnent la parole aux chrétiens- démocrates, dont le choix se porte sur Markus Söder, le chef de la CSU bavaroise, qui a pourtant perdu la nomination du parti. (Le chancelier n’est pas élu directement par les électeurs, mais par les députés nouvellement élus ou réélus.) Contrairement à Laschet, Söder s’est prononcé à diverses reprises pour une coalition avec les Verts.

Les derniers sondages donnent à Laschet une cote de popularité de seulement 12 %, derrière Annalena Baerbock à 15 % et le candidat du SPD, Olaf Scholz, qui obtient près de 30 % suite à une vaste couverture positive dans les médias. Par ricochet, la liste du SPD au Bundestag est presque à égalité avec la CDU, devant les Verts.

Ainsi, il se peut que Scholz obtienne le vote des Verts au Bundestag et forme ensuite une coalition avec eux et le FDP, sans la CDU-CSU. Dans une telle configuration, les Verts seraient en position de force, assurant la priorité à la mise en oeuvre du Green Deal et du Great Reset.