Le dessous des cartes : la tentative d’imposer un système parlementaire aux Etats-Unis

Le 24 août, le lieutenant-gouverneur de l’Etat de New York, Kathy Hochul, accédera aux fonctions de gouverneur en remplacement d’Andrew Cuomo, qui assume ce mandat depuis 2011, reconduit par deux fois par les électeurs. Cuomo a été forcé de démissionner suite à des accusations de harcèlement sexuel, qui seraient corroborées dans un rapport du Responsable de la justice de l’Etat. Bien que niant les accusations, il a préféré démissionner plutôt que de les contester, tout en dénonçant un lynchage politique.

Depuis 2011, Cuomo est l’un des élus les plus puissants des Etats-Unis. Sa chute relativement soudaine pourrait être le signe d’un possible changement en profondeur de la politique américaine, à savoir l’abandon du système présidentiel établi par la Constitution et fondé sur l’autorité exécutive, en faveur d’un système parlementaire de type européen, dirigé par des partis, eux-mêmes sous influence d’entités financières et d’affaires, qui décideront, à la place des électeurs, qui sera le chef.

Le 14 septembre, les Californiens devront voter pour ou contre la révocation de leur gouverneur, Gavin Newsome, élu en 2018 avec 62 % des voix. Si la révocation passe, le nouveau gouverneur sera choisi parmi une quarantaine de candidats, dont la liste figurera sur le bulletin de vote sous le « oui » ou le « non » à la révocation. Il se pourrait donc que le vainqueur dans l’État le plus peuplé des États-Unis soit élu par moins d’un tiers, voire d’un quart, des voix exprimées.

Mais l’exemple le plus significatif du basculement en cours est l’assaut contre la présidence. Le président Donald Trump avait été mis en accusation à deux reprises après son élection en 2016. Bien qu’il n’ait pas été condamné, et donc destitué, sa capacité à diriger les affaires de la présidence au nom du peuple américain –la première responsabilité d’un Président – se trouva considérablement affaiblie par les accusations (absurdes et infondées) selon lesquelles il n’aurait pas été légitimement élu, mais aurait accédé à cette fonction grâce à « l’ingérence » de la Russie. Aujourd’hui, depuis sa décision de retirer les troupes d’Afghanistan, on entend des appels à destituer le président Biden, qui a agi avec autorité pour mettre fin à l’une des « guerres sans fin » menée par les Etats-Unis – ce que Donald Trump aurait voulu faire mais n’a pas eu le soutien nécessaire pour cela.

Pour Lyndon LaRouche, la question du système présidentiel américain est directement liée à la capacité de l’exécutif de battre monnaie et d’instaurer un « système de crédit », dans lequel ce crédit peut être monétisé sous forme de devises. C’est le système hamiltonien de crédit et de banque nationale, au service de l’économie physique, qui permit l’élan économique des jeunes Etats-Unis.

LaRouche avait bien compris que c’était son engagement à rétablir un système présidentiel appliquant ce système de crédit, plutôt qu’un système monétaire impérial, qui avait fait de lui l’ennemi juré de la City de Londres et de ses alliés aux États- Unis. De même, c’était la crainte que Donald Trump rejette le système monétaire de la City, de Wall Street et de la Réserve fédérale, pour se rapprocher des propositions politiques de La- Rouche, qui avait motivé le Russiagate, malgré l’absence de preuves d’une quelconque « collusion » avec Vladimir Poutine.

Nos amis américains sont déterminés à suivre de près ce dangereux processus d’abandon des systèmes présidentiel et électoral aux Etats-Unis.

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