Le Congrès américain veut continuer à punir les Syriens

Les violents séismes ayant frappé la Turquie et la Syrie le 6 février, tuant quelque 6000 Syriens et plus de 40 000 Turcs, ont à nouveau attiré l’attention mondiale sur les sanctions meurtrières imposées à la nation syrienne depuis 2019 par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Union européenne.

Pour punir le peuple syrien de l’échec des forces extrémistes soutenues par l’Occident de gagner la guerre civile et de renverser le président Assad, le Congrès américain a adopté la loi cyniquement baptisée « Loi Caesar de protection des civils syriens 2019 », qui a été promulguée par le président Trump. Cette loi sanctionne tout individu ou groupe qui s’engage dans une activité économique, qui soutiendrait de quelque manière que ce soit la reconstruction de la Syrie après la guerre.

Les violents séismes ayant frappé la Turquie et la Syrie le 6 février, tuant quelque 6000 Syriens et plus de 40 000 Turcs, ont à nouveau attiré l’attention mondiale sur les sanctions meurtrières imposées à la nation syrienne depuis 2019 par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Union européenne.

Pour punir le peuple syrien de l’échec des forces extrémistes, soutenues par l’Occident, à gagner la guerre civile et à renverser le président Assad, le Congrès américain a adopté la loi cyniquement baptisée « Loi Caesar de protection des civils syriens 2019 », promulguée par le président Trump. Cette loi sanctionne tout individu ou groupe engagé dans une activité économique qui soutiendrait de quelque manière que ce soit la reconstruction de la Syrie après la guerre.

Bien qu’à la suite des séismes, le département du Trésor ait ostensiblement assoupli certaines mesures pour faciliter les opérations de secours, les sanctions sur les moyens de transport, les transferts bancaires et autres opérations de la part de particuliers ont effectivement empêché l’aide d’atteindre les victimes. Le porte-parole du département d’État, Ned Price, s’est contenté d’expliquer que le « régime Assad » avait infligé au peuple syrien des dommages « des milliers de fois plus importants » que les tremblements de terre.

Immédiatement après la catastrophe, l’Institut Schiller a lancé une campagne pour exiger du Congrès la levée des sanctions (voir AS 6 -9/23). Le Conseil œcuménique des églises et le Bureau des droits de l’homme des Nations unies ont également plaidé pour leur suspension.

Mais pas le Congrès, qui a répondu à la mobilisation en votant le 28 février, à 412 voix contre 2, une résolution témoignant de la sympathie pour les victimes du désastre et son soutien aux efforts de secours, mais en exhortant l’administration Biden à maintenir toutes les sanctions !

Ce que la grande majorité des Américains ignore, c’est que la partie nord-est de la Syrie reste occupée à ce jour par 900 soldats américains, dans les zones contrôlées par les Kurdes des Forces démocratiques syriennes, soutenues et protégées par les États-Unis. Le chef de l’état-major Mark Milley s’y est d’ailleurs rendu le 4 mars, pour réaffirmer l’intention de Washington d’y rester (autant pour l’intégrité territoriale de la Syrie…).

C’est précisément dans cette zone que se trouvent la plupart des gisements de pétrole. Depuis l’automne dernier, selon le ministère syrien du Pétrole, et encore aujourd’hui, les États-Unis et les autres forces d’occupation volent en moyenne 66 000 barils de pétrole par jour, ce qui représente les quatre cinquièmes de la production pétrolière actuelle du pays. Le gouvernement de Damas ne voit jamais les revenus correspondants !

Signalons que l’Institut Schiller mobilise également en faveur d’une résolution à la Chambre des représentants, déposée par le député Matt Gaetz, de Floride, qui pourrait faire l’objet d’un vote dès cette semaine. Cette résolution prévoit le retrait des 900 membres des forces armées américaines encore présents en Syrie.

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