La véritable corruption au Parlement européen dévoilée

Le 9 mars dernier, le Parlement européen a adopté une résolution condamnant les membres et les partis qui bénéficient de fonds venant d’entités et de partis étrangers, ce qui vise en particulier la Russie et la Ligue italienne, entre autres. Or, il s’avère que les auteurs de ce texte appartiennent justement aux factions qui font l’objet d’une enquête dans le cadre du Qatargate.

La résolution se base sur un rapport de la Commission spéciale sur les ingérences étrangères, qui mentionne, entre autres, des « accords de coopération » entre le parti Russie Unie et la Ligue, et entre le Freiheitliche Partei Österreichs et le Rassemblement national.

Une réponse aux auteurs vient d’être publiée par le chef du groupe Identité et démocratie à Strasbourg et membre de la Ligue, Marco Zanni, qui appelle à une enquête en profondeur sur l’affaire de corruption impliquant le Qatar, et accuse certains collègues qui « se dressent en combattants contre l’ingérence étrangère », de regarder dans la mauvaise direction. Il invite le Parlement européen à « être plus humble et moins hypocrite sur des questions aussi sensibles » et à abandonner son « attitude de supériorité morale ».

Certains champions de cette « supériorité morale » sont en effet visés par l’enquête. Les procureurs de Bruxelles ont confirmé l’arrestation de Niccolò Figà-Talamanca, secrétaire général de l’ONG There Is No Peace Without Justice (NPWJ – pas de paix sans justice), qui partage ses locaux avec l’ONG Fight Impunity (combattre l’impunité), dont le fondateur Antonio Panzeri, intercepté avec 600 000 euros en liquide, est considéré comme l’un des cerveaux du système de corruption. Figà-Talamanca est accusé d’avoir reçu de l’argent du Qatar pour rédiger des rapports favorables sur ses progrès en matière de droits de l’homme. Si les soupçons sont avérés, l’implication de son ONG aura l’effet d’une bombe.

NPWJ a été fondée en 1993 par Emma Bonino, ancienne ministre italienne des Affaires étrangères, toujours active politiquement et partenaire majeur de George Soros en Italie. En effet, Mme Bonino a avoué elle-même que sa liste électorale, « Plus d’Europe », avait été financée par le milliardaire américain !

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