La combine de Londres pour un Commonwealth est-européen

Il n’a apparemment pas échappé à Emmanuel Macron, Mario Draghi et Olof Scholz que si la guerre en Ukraine se prolonge, comme le souhaitent Washington et Londres, ils feront face à une catastrophe politique et économique dans leur propre pays. Toutefois, s’ils ont tenté de persuader Kiev de négocier un règlement, rien n’indique que le gouvernement Zelensky soit prêt à le faire. Ainsi, ce n’est certainement pas par hasard que le Premier ministre britannique Boris Johnson a effectué une visite surprise à Kiev au lendemain de la visite des trois dirigeants européens, afin d’inciter le gouvernement à tenir bon dans une guerre sans fin (faisant des Ukrainiens de la chair à canon).

En effet, Boris Johnson aurait déjà proposé au président Zelensky (ou à ceux qui le contrôlent) de rejoindre une nouvelle alliance politique, économique et surtout militaire, constituant une alternative à l’Union européenne, qui comprendrait la Pologne, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et l’Ukraine – le tout sous contrôle britannique, bien sûr. C’est ce qu’affirment des sources diplomatiques citées par le Corriere della Sera du 26 mai, qui révèlent que l’initiative britannique regrouperait des pays « jaloux de leur souveraineté nationale, libéraux dans leur économie et déterminés à contrer la politique de Moscou ». Cela rappelle les plans du dictateur polonais Józef Piłsudski (1867-1935) baptisés Intermarium et Prométhéisme, deux projets avortés visant à construire un Commonwealth de nations antirusses de la Baltique à la mer Noire. La variante moderne comprendrait le parapluie nucléaire britannique sur les nations membres, voire le déploiement éventuel d’armes nucléaires sur leur territoire.

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