Helga Zepp-LaRouche : qui est derrière le sabotage des gazoducs Nord Stream ?

Les explosions du 27 septembre visant les gazoducs Nord Stream 1 et 2, constituent une véritable attaque contre les intérêts existentiels de l’Allemagne et de ses citoyens, et nécessitent une enquête exhaustive de la part des autorités allemandes, sans ingérence étrangère, notamment de la part de prétendus alliés. C’est le constat fait par Helga Zepp-LaRouche dans un article daté du 1er octobre.

Compte tenu des informations disponibles au public sur les circonstances entourant cet acte terroriste, poursuit-elle, il est tout à fait improbable que ce soit les Russes qui l’aient commis (voir l’article suivant sur le colonel Bosshard, qu’elle cite). Outre la difficulté de manœuvrer dans une zone aussi étroitement surveillée, 24 heures sur 24, par l’OTAN, les Russes avaient beaucoup investi dans ces gazoducs, censés leur fournir des recettes considérables. Sans oublier que s’ils avaient voulu interrompre les livraisons de gaz, ils auraient pu tout simplement fermer complètement le robinet…

Helga Zepp-LaRouche attire l’attention sur la vidéo (devenue virale sur internet) montrant le président Biden déclarer, le 7 février 2022, que les États-Unis sont en mesure d’arrêter Nord Stream 2 au cas où la Russie envahirait l’Ukraine. A un journaliste qui lui demande comment ça serait possible puisque le projet est sous contrôle allemand, Biden répond : « Je vous le promets, nous en serons capables. »

Par ailleurs, la sous-secrétaire d’État américaine aux Affaires politiques, Victoria Nuland, connue pour avoir soutenu les manifestants sur le Maidan en 2014, avait juré en janvier dernier qu’en cas d’invasion russe, « d’une manière ou d’une autre, Nord Stream 2 n’avancera pas ». En outre, aussitôt après l’attaque sur les gazoducs, l’ancien ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, a tweeté : « Merci les USA ».

Pour Helga Zepp-LaRouche, « les implications de l’attaque contre les gazoducs Nord Stream sont énormes. Elles accroissent considérablement la perspective d’une désindustrialisation de l’Europe et sa dépendance envers le gaz naturel liquéfié (GNL) américain. La flambée des coûts provoque déjà un exode massif des entreprises hors d’Europe, et surtout d’Allemagne, vers les États-Unis. Tout cela signifie une atteinte au niveau de vie de la population. »

Autre élément soulevé dans son article : la destruction des gazoducs « a pour l’instant coupé l’herbe sous le pied des manifestants allemands qui en réclamaient l’ouverture et la fin des sanctions contre la Russie » et « a enterré la perspective d’une solution diplomatique avec la Russie ».

Bien que les preuves actuellement disponibles ne soient que circonstancielles, s’il est établi que les Etats-Unis et/ou les alliés de l’OTAN sont les auteurs de l’attaque, « l’Europe devra immédiatement se libérer de son asservissement envers les Etats-Unis et le Royaume-Uni et mobiliser tous ses efforts pour mettre fin par voie diplomatique au conflit avec la Russie et, de plus en plus, avec la Chine », conclut l’article, disponible en allemand ici et en traduction anglaise ici.

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