Helga Zepp-LaRouche : mensonges et vérité à propos de l’Ukraine et de la dénazification

Dans une déclaration vidéo spéciale de 24 minutes, le 28 février, la présidente de l’Institut Schiller international, Helga Zepp-LaRouche, a passé en revue la genèse de la crise en Ukraine. (A visionner, en anglais, ici.)

« Je m’adresse à vous pour vous transmettre un message extrêmement important. Comme vous le savez, depuis quelques jours, les troupes russes ont engagé une opération militaire en Ukraine. En réaction, l’Occident a imposé à la Russie des sanctions extrêmement dures, qui auront des effets dévastateurs non seulement sur la Russie, mais sur le monde entier. Le président Poutine a mis en état d’alerte les armes nucléaires russes. Toute nouvelle escalade risque de faire basculer la situation hors de tout contrôle et de mener, dans le pire des cas, à un échange nucléaire et à une troisième guerre mondiale. Si cela se produit, il est fort probable que personne n’y survive. Cela pourrait être l’extinction de l’espèce humaine.

« Pour comprendre comment nous en sommes arrivés là, il faut regarder l’histoire de ces 30 dernières années au moins, et de quelle façon nous avons marché comme des somnambules, pas à pas, depuis un moment d’espoir inouï vers une aggravation constante de la situation. Et la plupart des gens restaient complètement indifférents à ce qui se passait. »

La chute du mur de Berlin, en 1989, fut « un moment porteur d’un potentiel historique immense », où l’on aurait pu mettre en place un ordre de paix inclusif. Mais au lieu de saisir cette belle opportunité, constate Helga Zepp-LaRouche, les puissances occidentales, en particulier le Royaume-Uni et les États-Unis, ont tenté de construire un empire sur le modèle de l’Empire britannique. L’OTAN a continué à s’étendre vers l’est, pour promettre en fin de compte à l’Ukraine et à la Géorgie leur éventuelle adhésion, ce qui « est inacceptable du point de vue de la Russie ».

Peu à peu, on allait en arriver au soulèvement sur le Maïdan à Kiev, en 2014. S’il y avait beaucoup de démocrates parmi les manifestants, il y avait aussi, dès le début, des éléments appartenant aux réseaux associés à Stepan Bandera, qui « avait coopéré avec les nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale ». Depuis, ces réseaux avaient été protégés par les services de renseignement occidentaux en vue d’être utilisés ultérieurement dans un conflit avec l’Union soviétique. C’est ainsi qu’ils ont été mobilisés dans le coup d’Etat de 2014 et sont restés depuis très actifs et influents en Ukraine, notamment au sein de la brigade Azov. En outre, selon Victoria Nuland, une haute responsable du département d’État américain à l’époque, le gouvernement américain avait dépensé cinq milliards de dollars pour financer et former des ONG et d’autres entités pour fomenter le putsch, puis mener la campagne contre la Russie.

Pour en revenir à aujourd’hui, Helga Zepp-LaRouche souligne qu’on doit absolument entamer une campagne de dénazification et octroyer un statut de neutralité à l’Ukraine. Elle conclut sa déclaration par un appel à « une mobilisation internationale immédiate pour établir une architecture de sécurité internationale prenant en compte les intérêts sécuritaires de chaque nation de cette planète, y compris la Russie, la Chine, les Etats-Unis, les nations européennes, et toutes les autres… » (voir ci-dessus). Enfin, elle appelle toutes les bonnes volontés à rejoindre cette mobilisation.

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