Gaza : il faut accroître la pression

Le tragique massacre du 29 février dans la ville de Gaza, faisant au moins 112 morts et plus de 700 blessés, déclenché lorsque l’armée israélienne a ouvert le feu sur des Palestiniens affamés qui tentaient désespérément d’obtenir de la nourriture auprès d’un convoi de camions humanitaires, a choqué la conscience même des observateurs les plus cyniques du génocide en cours. Hélas, cela n’a pas suffi à convaincre Washington de soutenir une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU, appelant toutes les parties à autoriser l’acheminement de l’aide humanitaire dans cette région. Le samedi 2 mars, dans le monde entier, des millions de manifestants sont descendus dans les rues pour exprimer leur horreur. L’administration Biden n’échappe pas à la pression (voir ci-dessus).

Cependant, les négociations sur un cessez-le-feu temporaire permettant la libération des otages et de prisonniers palestiniens se poursuivent au Caire, avec des délégations du Hamas, du Qatar et des États-Unis. Israël a refusé d’y participer jusqu’à présent.

Par ailleurs, Moscou a organisé des entretiens entre le Fatah et le Hamas sur la formation possible d’un gouvernement d’unité pour les territoires palestiniens. Il s’agit d’un sujet essentiel, car le conflit entre ces deux groupes sert de prétexte pour empêcher un règlement avec Israël. Selon le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, qui s’exprimait en marge d’une réunion en Turquie, des progrès ont été réalisés et le Hamas a accepté de « respecter la plate-forme de l’Organisation de libération de la Palestine ». Mustafa Barghouti, secrétaire général de l’Initiative nationale palestinienne, a déclaré que l’unité était plus proche que jamais en vue d’« atténuer les terribles souffrances à Gaza » et d’y empêcher un nettoyage ethnique.

De son côté, la Ligue arabe a salué l’initiative du gouvernement russe ainsi que les résultats obtenus. Ce n’est malheureusement pas le cas du gouvernement israélien. Au contraire, ce dernier a annoncé la semaine dernière qu’il allait fournir des équipements militaires à l’Ukraine pour l’aider à vaincre Moscou, ce qui constitue un revirement total de sa politique suivie jusqu’à présent. L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Gilad Erdan, a même comparé la Russie à certaines organisations terroristes telles que le Hamas et l’Iran.

L’Institut Schiller international, pour sa part, a lancé une campagne de soutien au « Plan Oasis » de Lyndon LaRouche pour Israël et la Palestine, qui poserait les bases d’une paix durable grâce au développement mutuel des deux parties.

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