Couronnement à Londres : une démonstration de force, ou de farce ?

Le couronnement officiel de Charles III est enfin passé. Le carrosse doré, le sceptre royal orné du plus gros diamant taillé au monde, la cérémonie pompeuse dans la cathédrale de Westminster, l’ambiance irréelle de conte de fées — tout cela pour un coût estimé à 100 millions de livres, dont une bonne partie à la charge des contribuables britanniques.

C’est dur à accepter pour une population qui a du mal à joindre les deux bouts. Si la reine Elizabeth était admirée, ou du moins tolérée, par ses sujets, ce n’est pas le cas pour Charles (à qui sa mère n’osa jamais confier les affaires du royaume, malgré son âge). Selon le dernier sondage, réalisé par NatCen, le soutien de l’opinion publique à la monarchie n’a jamais été aussi bas. En effet, 45 % des personnes interrogées estiment qu’elle devrait être abolie, qu’elle n’est pas très importante ou pas importante du tout. Si le pourcentage de ceux qui considèrent la monarchie comme « très importante » a plongé à 29 % dans l’ensemble, chez les jeunes (18-34 ans), il n’est plus que de 12 %.

Les perspectives pour la couronne ne sont pas meilleures au sein du Commonwealth. Un nouveau sondage organisé par Michael Ashcroft dans 14 pays d’outre-mer, montre que dans six d’entre eux, la majorité des habitants préférerait se débarrasser de la monarchie au profit d’une république, tandis que dans six autres, une très courte majorité se prononce pour le maintien du statu quo, et que deux seulement (l’île de Tuvalu, dans le Pacifique, et Saint-Vincent-et-les-Grenadines) sont franchement favorables au règne du roi Charles. Les six pays favorables à un régime républicain sont le Canada, l’Australie, les Bahamas, la Jamaïque, les Îles Salomon et Antigua-et-Barbuda. Par ailleurs, une majorité des sondés au Canada et dans trois autres pays estiment que la monarchie est une « institution raciste et colonialiste avec laquelle nous ne devrions rien avoir à faire ».

Lorsque le roi Charles commencera à appliquer sérieusement sa vision du monde, l’opposition devrait croître rapidement. Pas seulement parce qu’il est considéré comme cinglé en raison de sa propension à parler aux plantes, mais parce qu’il défend ardemment une politique anti-peuple, impliquant une réduction drastique de la population. Cela remonte au moins à son rôle clé dans l’organisation, avec son père le prince Philip et le World Wildlife Fund, du Sommet de la Terre de Rio en 1992, suivi de la mise en œuvre des différents New Deals verts et, plus récemment, du projet de Grande Réinitialisation, poussé par les milliardaires de Davos. Nous aurons sans doute l’occasion d’y revenir en détail dans un avenir proche.

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