Complicité des médias avec le « deep state » : un grand journaliste brise les rangs

Quelques jours avant la parution de l’article de Seymour Hersh (voir ci-dessus), la prestigieuse Columbia Journalism Review a publié un long article de Jeff Gerth, ancien journaliste du New York Times (NYT), qui revient sur l’affaire du « Russiagate » pour fustiger la couverture des grands médias américains. Intitulé simplement « La presse contre le Président », l’article s’intéresse plus particulièrement au NYT et au Washington Post (WaPo), qui ont partagé un prix Pulitzer en 2018 pour « un journalisme révolutionnaire qui s’est révélé vrai et encore vrai ». Comme le montre Gerth, ce prix était tout aussi infondé que les reportages publiés par ces journaux à partir de 2016 et jusqu’à aujourd’hui.

Son étude comporte de nombreux détails sur plusieurs aspects clés de la fraude entourant le « Russiagate », c’est-à-dire la collusion présumée entre Donald Trump et le Kremlin. Gerth souligne que les révélations sur les étroites relations corrompues entre les journalistes du NYT, le FBI et le Parti démocrate ont sérieusement dégradé « la crédibilité du Times et de ses pairs ».

Pour ne citer qu’un exemple donné par Jeff Gerth, qui a passé 27 ans de sa carrière au NYT, une ancienne rédactrice, Liz Spayd, lui avait confié, après l’élection présidentielle de 2020, que le quotidien de New York avait publié « un flot ininterrompu d’articles » sur la conspiration entre Trump et les Russes « sans savoir si les allégations étaient vraies ou pas »…

Si nos lecteurs sont déjà au courant d’une bonne partie des éléments relevés par Jeff Gerth, le public général en sait très peu. Ce n’est donc pas surprenant que son article n’ait pas été couvert dans les « mainstream média ».

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