Xinjiang, Gaza : l’hypocrisie accablante des dirigeants occidentaux

Lors d’une réception pour diplomates étrangers à Bejing, le 13 mai, à la fin du mois sacré du Ramadan, le président de l’Association islamique du Xinjiang, Abdureqip Tomurniyaz, qui dirige l’École d’études islamiques du Xinjiang, a déploré les rumeurs et mensonges répandus par des forces anti-chinoises aux États-Unis et dans d’autres pays occidentaux. « Ils veulent saboter l’harmonie et la stabilité du Xinjiang, endiguer la montée en puissance de la Chine et l’éloigner des pays islamiques », a-t-il déclaré.

Plus précisément, il accusa les États-Unis de fermer les yeux sur leurs propres violations des droits de l’homme, citant les conflits en Irak, en Afghanistan et dans d’autres pays musulmans, et de pratiquer une discrimination anti-musulmane sur le sol américain.

En effet, ce qui est critiqué en Occident, ce sont les mesures prises par Beijing pour éliminer au Xinjiang les conditions favorisant l’extrémisme et le terrorisme, en améliorant le niveau de vie des populations locales et en créant des centres éducatifs et de formation professionnelle. L’accusation selon laquelle la population musulmane se voit refuser le droit de pratiquer sa religion a été amplement réfutée par la quasi-totalité des visiteurs sur place, ainsi que dans les vidéos tournées le 13 mai, montrant des hommes en prière dans des mosquées et des gens dansant sur les places alentours pour célébrer la fin du Ramadan. Il existe quelque 24 000 mosquées dans la province, soit plus par habitant que dans de nombreux pays musulmans.

Pourtant, la veille, les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Allemagne avaient réuni un groupe de « militants des droits de l’homme » à l’ONU en vue d’attiser la controverse autour du Xinjiang. Par ailleurs, le secrétaire d’État Antony Blinken réitérait l’allégation selon laquelle le gouvernement central était coupable de « génocide » dans la province. Or, c’est ce même Blinken qui a tout fait pour empêcher le Conseil de sécurité de l’ONU de condamner le bombardement israélien de Gaza ou d’appeler à un cessez-le-feu immédiat (voir ci-dessus).

L’inaction des États-Unis concernant Gaza a beaucoup contribué à discréditer leur prétendue défense des « droits de l’homme » au Xinjiang, tout en montrant à la communauté interna tionale que les accusations contre la Chine en la matière sont
un simple stratagème politique visant à saper son influence grandissante dans le monde.

Ceci a été reconnu avec franchise par un ancien responsable des Nations unies, Alfred de Zayas, lui-même citoyen américain, qui a qualifié toute cette affaire de « bobard ». La langue ouïghoure est présente sur toutes les plaques de rue et même la monnaie est en ouïghour, a-t-il précisé. Il n’y a aucune tentative de détruire le patrimoine ou la culture de ce peuple. « Personne à Washington ne se soucie vraiment des droits des Ouïgours », a déclaré M. de Zayas à l’agence de presse Xinhua. « Cette allégation est une arme géopolitique, une kalachnikov utile dans la guerre de propagande. »

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