Une alliance franco-allemande de municipalités pour la paix

Fin octobre, dans une lettre ouverte au gouvernement national et au gouvernement du Land de Mecklenbourg (voir AS 43/22), la ville allemande de Stralsund se proposait d’accueillir l’Ukraine et la Russie pour des négociations de paix. Suite à une campagne organisée en France par Solidarité & Progrès, l’initiative des élus locaux de Stralsund a déjà été soutenue par les maires de 19 communes françaises et l’on attend beaucoup d’autres signataires de leur lettre ouverte, car l’initiative répond à la volonté d’une majorité de la population.

Si le conseil municipal de Stralsund s’est réjoui du soutien venant de France, le gouvernement du Mecklenbourg a rappelé à l’ordre les citoyens de la ville, les sommant de s’occuper uniquement de problèmes « locaux ». Les déclarations de politique étrangère, affirme-t-il dans sa déclaration formelle, relève exclusivement de la compétence du gouvernement fédéral.

Mais les « Stralsundeurs » ne se laissent pas intimider. Un article sur l’affaire, paru dans le Ostseezeitung du 18 novembre, cite Thomas Haack, le directeur exécutif des Citoyens de Stralsund, pour qui le soutien français montre que « l’aspiration à la paix dans le monde est présente partout. Et il faut aussi créer des réseaux internationaux pour les initiatives de paix. Nous sommes heureux de tous ceux qui soutiennent nos efforts de paix. »

Par ailleurs, c’est aussi dans le Mecklenbourg qu’a été lancée une « révolte d’entrepreneurs » pour protester contre les sanctions contre la Russie et la livraison d’armes à l’Ukraine, qui fait école dans d’autres régions allemandes. Faisant fi de la « compétence exclusive » du gouvernement fédéral en politique étrangère, les cortèges automobiles déjà organisés par la « révolte » dans le Mecklenbourg doivent s’étendre le 24 novembre à quatre autres Lands et 18 villes en tout.

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