Un parallèle historique : « Comme lors de l’offensive du Têt »

A en croire la propagande de l’OTAN, la Russie est en train de perdre la guerre et Kiev sera en mesure de vaincre l’armée russe à condition de recevoir suffisamment d’armes. Or, les agences de renseignement savent que la réalité est tout autre. Lors d’un dialogue de l’Organisation LaRouche, le 18 février, Ray McGovern (qui fut analyste à la CIA pendant 27 ans) a comparé cette situation à celle à la veille de la célèbre offensive du Têt en 1968 au Vietnam. À l’époque, les responsables du renseignement estimaient à juste titre que les forces Viêt-Cong étaient au moins de 500 000, voire 600 000, mais le commandant des forces américaines, le général William Westmoreland, et son adjoint le général Creighton Abrams, décidèrent d’ignorer ce renseignement, avançant le chiffre de 299 000. Quelques mois plus tard, en janvier 1968, les Nord-Vietnamiens lançaient une attaque surprise dont l’ampleur confirmait les premières estimations citées.

Quelle leçon en tirer pour aujourd’hui ? McGovern a confié avoir discuté récemment avec « un analyste militaire de très haut niveau, le meilleur qui soit ». Selon cet analyste, lorsque les Russes lanceront une véritable offensive en Ukraine, dans les semaines à venir, l’effet politique sera similaire à celui du Têt. « Mais l’effet militaire sera bien plus important. Le déploiement progressif des forces russes rassemblées au sud de l’Ukraine et à l’ouest de la Russie a masqué la taille et les dimensions réelles des opérations offensives », selon lui. Autrement dit, a expliqué McGovern, « les amateurs autour de Biden ont réussi à minimiser les renseignements » qui avaient amené le chef d’état-major, le général Milley, à déclarer il y a environ un mois que « le moment est venu où nous devons vraiment négocier ». En fin de compte, il a fait marche arrière et il semble bien que l’Occident n’ait aucunement l’intention de négocier maintenant.

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