Quand Kiev interdit la liberté de religion et appelle au nettoyage ethnique

Alors que la Russie multiplie les attaques contre les infrastructures vitales de l’Ukraine et son approvisionnement en énergie, à Kiev, vraisemblablement sur ordre de l’Occident, le gouvernement refuse toujours de négocier. Les responsables de l’OTAN martèlent de leur côté que « nous resterons à vos côtés jusqu’à la victoire finale ». Mais les stocks d’armes s’épuisent, plus vite que n’en produit le complexe militaro-industriel. Et les dirigeants européens, en particulier, ont de plus en plus de mal à demander à leurs populations de sabrer leur niveau de vie pour « défendre la démocratie et la liberté » en Ukraine, alors que les autorités de ce pays adoptent des mesures liberticides.

Tous les partis d’opposition ont été interdits, comme nous l’avons rapporté, ainsi que tout média ayant critiqué le gouvernement (voir AS 40/22). Au temps pour la liberté d’expression. Maintenant, c’est la liberté de culte qui est réprimée. Le président Zelensky a annoncé le 1er décembre, lors de son discours télévisé quotidien, que l’Eglise orthodoxe ukrainienne serait interdite, que son clergé ferait l’objet de sanctions et que les activités religieuses en général seraient plus étroitement contrôlées. Bien que, dès le mois de mai dernier, l’Eglise orthodoxe ukrainienne ait officiellement rompu tout lien avec le Patriarcat de Moscou, elle est néanmoins accusée de menacer « l’indépendance spirituelle de l’Ukraine » à cause de ses liens avec des Russes.

Le Centre de lutte contre la désinformation (CCD) de Kiev, un organisme du Conseil national de sécurité et de défense (CNSD), a défendu cette mesure, déclarant sur Telegram que « l’Ukraine doit être nettoyée de tout ce qui est russe, de même que tous les domaines de la vie dans lesquels la Russie a pénétré ».

Ce concept clairement fasciste de nettoyage ethnique a été repris par le secrétaire du CNSD, Oleksiy Danilov, dans un discours prononcé le même jour au Forum sur la sécurité de Kiev. (Rappelons que le CNSD est dirigé par le président Zelensky en personne). Les Russes, a déclaré Danilov, « sont des barbares. Et quand on dit que nous devrions nous asseoir à la table avec ces barbares et parler de quoi que ce soit, je pense que ce serait inapproprié. (…) Je considère Hitler et Poutine comme des jumeaux siamois. (…) ce sont des individus semblables. ».

Adoptant l’hideuse idéologie de l’untermensch (sous-homme), ce haut représentant du régime de Kiev poursuit : « Nous sommes différents, nous n’avons rien à voir avec vous. Vous êtes des Moscovites, vous êtes des voleurs qui avez constamment volé l’histoire des autres. Vous exigez constamment quelque chose, mais vous ne méritez aucunement que quiconque au monde communique avec vous. »

Parmi les participants occidentaux à ce forum, mentionnons la sous-secrétaire d’État américaine Victoria Nuland, la présidente de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN Joëlle Garriaud-Maylam, l’ambassadrice britannique en Ukraine Melinda Simmons, les généraux américains David Petraeus et Wesley Clark (tous deux à la retraite), qui tous ont promis un soutien indéfectible à Kiev. Mais selon les rapports disponibles, aucun d’entre eux n’a protesté contre les propos fascistes de Danilov ou d’autres…

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