Pourquoi les éléphants aiment le plastique et les baleines, le pétrole

Dans une discussion organisée par l’Organisation LaRouche, le 9 juillet, Jason Ross, de l’équipe scientifique, a démontré avec une bonne dose d’ironie pourquoi dénoncer le progrès humain comme néfaste pour l’environnement est un non-sens scientifique, une fraude intentionnelle qui sert à changer la façon dont la société se développe – ou plutôt ne se développe pas. Voici une version très abrégée de ses propos.

On nous dit que le plastique est mauvais pour l’environnement. En réalité, c’est le contraire. Demandez aux éléphants, ils vous diront que le plastique est merveilleux. Au XIXème siècle, des dizaines de milliers d’éléphants étaient tués chaque année pour envoyer leurs défenses d’ivoire aux usines d’argenterie britanniques, entre autres. En Europe et aux États- Unis réunis, vers la fin du XIXème siècle, on consommait chaque année 2 millions de livres d’ivoire, soit les défenses de 160 000 éléphants.

Que s’est-il passé ? Une pénurie d’éléphants ? En partie. Mais la principale raison, c’était le plastique. Nul besoin de tuer un éléphant pour avoir ses défenses si on peut utiliser le plastique pour fabriquer des boules de billard ou des manches de couteau. Le plastique a sauvé les éléphants. Le plastique a sauvé les tortues. Plus besoin d’écailles de tortue pour les peignes, les montures de lunettes, etc. Auparavant, on tuait des millions de tortues pour fabriquer des objets que l’on fabrique maintenant avec du plastique.

En ce qui concerne l’interdiction des pailles et la lutte contre les sacs en plastique, moins de 1 % des déchets plastiques présents dans les océans sont des sacs en plastique. Les remplacer par autre chose consomme encore plus de ressources. La présence de ce plastique dans les océans, dont les gens s’inquiètent, est due en grande partie au fait que nous l’avons expédié pour y être recyclé dans des pays pauvres et sous-développés, où il a peut-être été simplement jeté à l’eau. L’idée que nous allons sauver la planète en interdisant les pailles est ridicule. Pour assurer la propreté des océans, il faut du développement. Quel système de traitement des ordures y a-t-il dans les pays pauvres ? Comment élimine-t-on les déchets en général ? C’est par le développement économique qu’on obtient un environnement agréable. Il n’y a là aucune contradiction, bien au contraire.

Parlons du pétrole et de l’utilisation des terres. Lorsque les fermiers américains ont cessé d’utiliser des mules, chevaux et autres animaux de trait parce qu’on avait des tracteurs et des moissonneuses-batteuses, cela a libéré une grande partie des terres qui n’étaient cultivées que pour produire de la nourri ture pour ces animaux. La superficie des terres concernées représente l’équivalent de celle de la Californie ! On a donc épargné ces terres, qui n’étaient plus nécessaires pour faire travailler un cheval, et à la place, on utilise du pétrole pour faire travailler un tracteur. C’est bien plus efficace, avec une densité énergétique bien plus élevée.

Autre exemple : les baleines. En 1975, Greenpeace a fait tout un cinéma contre la chasse à la baleine, se posant en héros pour stopper les baleiniers. Au milieu du XIXème siècle, on produisait 600 000 barils d’huile de baleine par an. Les gens appréciaient l’huile de baleine : elle faisait une flamme lumineuse, on en faisait des bougies, on la brûlait directement. Mais en 1900, la chasse à la baleine avait diminué de 90 %. Pourquoi ? À cause du pétrole. Il est bien plus efficace d’extraire le pétrole du sol que de chasser les baleines et de faire fondre leur graisse pour en faire de l’huile. La chasse à la baleine a atteint son apogée en 1962, lorsqu’on tuait chaque année 75 000 baleines pour le pétrole, les fanons et l’ambre gris. Mais cette pratique était déjà sur le point de disparaître lorsque l’ONG a monté son grand spectacle. Ce n’est pas Greenpeace qui a fait cesser la chasse à la baleine, on n’avait tout simplement plus besoin de la chasser pour en tirer des choses que l’on pouvait produire autrement et mieux !

Regardez la pêche dans la production alimentaire globale. Aujourd’hui, la pisciculture produit la moitié du poisson consommé sur la planète. En fait, c’est assez étrange d’aller pêcher le poisson dans les océans… On ne chasse pas les poulets ou les vaches, on les élève. On ne fait pas la chasse à la laitue, on la cultive. Nous sommes donc passés de la quête de ressources dans la nature à leur production par nous-mêmes. C’est pourquoi l’idée de « limite » aux ressources est vraiment un concept imaginaire. Nous sommes capables de produire de nouvelles choses en innovant dans d’autres modes.

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