Nouvelles défaites pour le « Green Deal » de Bruxelles

Les projets de décarbonation et de lutte contre les pesticides proposés par la Commission européenne ont du mal à passer, ce qui est une bonne nouvelle. Par contre, à la veille de la conférence des Nations unies sur le climat à Dubaï, il reste à démonter le mythe du changement climatique d’origine humaine.

  • Les projets de loi sur les pesticides et les emballages, deux piliers de la transition verte si chère à Ursula von der Leyen, ont été rejetés le 22 novembre par le Parlement européen. Et ce serait un miracle que la Commission ait le temps d’élaborer de nouveaux textes pour les remplacer avant l’expiration de son mandat, en 2024.
  • Le règlement visant à réduire de moitié l’utilisation des pesticides d’ici 2030 a été totalement rejeté, un résultat salué par le COPA-COGECA, l’association des agriculteurs de l’UE. Dans une déclaration publiée sur son site internet, l’association se félicite que « les députés européens ont envoyé un message décisif : l’absence de dialogue, l’imposition d’objectifs d’en haut, le refus d’évaluer l’impact et le manque de financement pour les propositions agricoles doivent cesser maintenant. »
  • Le règlement sur les emballages, qui vise à interdire les « non réutilisables », a été édulcoré. Selon le nouveau texte, la quantité d’emballages plastiques en Europe devra être réduite de 10 % d’ici 2030, de 15 % d’ici 2035 et de 20 % d’ici 2040. En outre, certaines dispositions, comme les objectifs de réutilisation ou l’interdiction des emballages inutiles, ont été supprimées. Par ailleurs, une nouvelle disposition prévoit des exemptions pour certain type d’emballage si le taux de recyclage est supérieur à 85 %.
  • L’« équipe Ursula » a également essuyé une lourde défaite lors des élections néerlandaises. L’ancien vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, présenté comme le « cerveau » du « Green Deal », était le principal adversaire du vainqueur des élections, Geert Wilders. Indépendamment des positions idéologiques peu ragoûtantes de Wilders, la défaite de Timmermans et du candidat du parti sortant se situe dans le fil des révoltes populaires contre le paradigme mondialiste, unipolaire et vert.

Malgré ces signaux clairs, les élites au pouvoir s’accrochent à leur système. En témoigne le « plan d’action » signé par Giorgia Meloni et Olaf Scholz le 22 novembre à Berlin. Au cœur de ce plan se trouve la construction de nouveaux gazoducs et hydrogénoducs entre l’Italie et l’Allemagne, via l’Autriche et/ou la Suisse, reliant, par le corridor Centre-Sud, l’Afrique du Nord, censée produire de l’hydrogène à l’aide de panneaux solaires pour l’exporter vers l’UE. Cette proposition semble vouée à l’échec, à la fois en raison des coûts de l’hydrogène et parce que les pays africains ne devraient plus être tentés par de tels projets néocolonialistes. Sans compter que les Européens savent que leurs gazoducs peuvent toujours être sabotés par leurs alliés…

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