« L’Humanité pour la paix » : le mouvement contre le danger de guerre nucléaire est lancé

A l’occasion du 78ème anniversaire du bombardement d’Hiroshima, des dizaines de rassemblements, sous la bannière « L’Humanité pour la paix », ont eu lieu en Europe, en Ibéro-Amérique et aux États-Unis, notamment sur la place Dag Hammarskjold à New York, devant les Nations unies, pour réclamer la paix et une nouvelle architecture de sécurité internationale à même de protéger les intérêts de toutes les nations, grandes et petites.

Lors du rassemblement devant l’ONU, animé par Anastasia Battle de l’Institut Schiller et Irene Mavrakakis de Liberty Speaks, une vingtaine d’orateurs d’affiliations politiques très diverses ont pris la parole, tous engagés dans la cause commune.

Il est indéniable que le danger de guerre nucléaire s’est amplifié avec la décision des Anglo-Américains de lancer des attaques, par forces ukrainiennes interposées, contre le sol russe. Ainsi, les liaisons entre la Crimée et le reste de la Russie ont été bombardées à l’aide d’armes de précision occidentales. Or, Moscou considère la Crimée comme un territoire russe et les dirigeants russes ont averti à plusieurs reprises qu’ils déploieraient des armes nucléaires si l’intégrité de la nation était menacée. La destruction d’un pont ne constitue pas encore un seuil, mais si Vladimir Poutine est mis le dos au mur, comme le fut Khrouchtchev en 1961, il n’a personne à qui s’adresser à la Maison Blanche.

L’analogie avec Khrouchtchev a été soulevée par le candidat présidentiel Robert F. Kennedy Jr, dans un message vidéo adressé au rassemblement devant l’ONU. Deux autres candidats à l’élection présidentielle ont à leur tour pris la parole : Aaron Day (républicain) et Mike ter Maat (libertarien), ainsi que Diane Sare (indépendante, tendance larouchiste), candidate au Sénat pour l’État de New York, rejoints par l’ancien président du Guyana, Donald Ramotar, le candidat haïtien à la présidence, Jude Elie, et différentes figures anti-guerre, dont Scott Ritter et Jose Vega, militant du mouvement LaRouche.

Le message central de l’événement a été délivré par la présidente de l’Institut Schiller, Helga Zepp-LaRouche, à l’origine de la mobilisation « Humanité pour la paix ». Sur les plus de 12 000 armes nucléaires recensées aujourd’hui, a-t-elle rappelé, chacune ayant un pouvoir destructeur jusqu’à mille fois plus grand que les bombes larguées sur Hiroshima et Nagasaki, 3800 sont immédiatement déployables et près de 2000 sont en posture de « lancement sur alerte ».

« Si l’on en arrive à une guerre nucléaire — et il y a des politiciens irréfléchis qui envisagent l’utilisation de ces armes — il ne restera plus d’historien pour enquêter sur la genèse d’une catastrophe aussi inexplicable. (…) Nous exigeons la destruction immédiate et contrôlée de toutes les armes nucléaires. Mais plus important encore, nous exigeons la mise en place d’une nouvelle architecture mondiale de sécurité et de développement, qui tienne compte de la sécurité de tous les pays. (…) La condition préalable est d’instaurer un nouvel ordre mondial économique juste, permettant à chaque nation et à chaque être humain de développer pleinement son potentiel inné.

« Unissons les mouvements de la paix partout dans le monde avec les nations du Sud planétaire pour réaliser un nouveau paradigme de l’histoire de l’humanité. Le nouveau nom de la paix est le développement ! »

La vidéo de la manifestation peut être visionnée ici.

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