Les droits de l’homme, vus de la Chine et de l’Occident

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se plaît à affirmer, comme elle l’a fait le 30 mars, que « la manière dont la Chine respecte les obligations internationales en matière de droits de l’homme sera un autre test pour déterminer comment, et dans quelle mesure, nous pouvons coopérer avec elle ». Mais qui détermine en quoi consiste le respect ou la violation des droits de l’homme ? Question intéressante. Zhang Weiwei, directeur de l’Institut de Chine à l’Université Fudan à Shanghai, y donne sa réponse dans un article publié le 14 juin dans Xinhua sous le titre, « L’éradication de la pauvreté en Chine et ses implications pour la gouvernance mondiale des droits de l’homme ».

Dans le modèle occidental, explique le professeur, le niveau de vie n’est pas considéré comme un critère des droits de l’homme, alors qu’il est fondamental dans le modèle chinois, ce qui a motivé la Chine à sortir de la pauvreté 800 millions de ses habitants et à en faire passer 400 millions dans la catégorie des revenus moyens.

Le professeur Zhang, spécialiste de l’Initiative une Ceinture, une Route, écrit : « Les États-Unis n’ont jamais considéré l’éradication de la pauvreté comme un aspect des droits de l’homme, tandis que l’Europe la considère tout au plus comme un obstacle à leur réalisation. Or la Chine a accordé la reconnaissance politique à l’éradication de la pauvreté non seulement comme un droit de l’homme, mais aussi comme un droit fondamental, et l’a mise en pratique de manière ferme, vigoureuse et étendue. » Pour l’Occident, « l’importance n’est accordée qu’aux droits politiques des citoyens, mais leurs droits à la survie et au développement sont ignorés ».

En conséquence, « la Chine arrive en tête au niveau mondial pour l’éradication de la pauvreté. Elle est une grande source d’inspiration pour tous les pays en développement, car les principaux défis auxquels ils font face sont presque tous liés à la lutte contre la pauvreté. (…) Le peuple chinois, en réalisant l’éradication de la pauvreté, redéfinit en quelque sorte la modernisation et la modernité. »

Le professeur Zhang fait en outre remarquer que l’« Initiative mondiale pour le développement », récemment proposée par Beijing, considère le développement et le bien-être des gens comme une priorité. « Ce n’est que par le développement que l’on peut éliminer la pauvreté et supprimer les causes profondes de nombreux conflits. »

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