Le sommet du G77 appelle à réformer l’architecture financière mondiale

Le sommet de deux jours du G77+Chine à La Havane s’est achevé le 16 septembre sur une déclaration finale intitulée « Défis actuels du développement : le rôle de la science, de la technologie et de l’innovation », qui appelle à « la réforme globale de l’architecture financière internationale et une approche plus inclusive et coordonnée de la gouvernance financière mondiale en donnant plus de poids à la coopération entre pays ».

En ouvrant la réunion du groupe, qui compte aujourd’hui 134 pays membres, le président cubain Miguel Díaz Canel a déclaré que la priorité est de « se battre pour le droit au développement, qui est aussi le droit d’exister en tant qu’espèce ». Il est temps, a-t-il ajouté, que les nations du Sud « changent les règles du jeu ».

Comme le relève la déclaration de La Havane, changer les règles du jeu signifie que les pays du Sud doivent intervenir ensemble en faveur du développement de tous et d’une coopération « gagnant-gagnant ». Ils doivent avoir accès à la science, à la technologie et à l’innovation, avec tous les avantages qui en découlent : croissance économique, développement industriel, résolution des problèmes liés à l’eau potable et à l’énergie, lutte contre les maladies et élimination de la pauvreté. La déclaration finale dénonce aussi l’application illégale de sanctions unilatérales « ayant un impact extraterritorial et toutes les autres formes de mesures économiques coercitives ».

La ministre sud-africaine des relations internationales, Naledi Pandor, a souligné qu’« en tant que pays du Sud, nous devons saisir ce moment historique pour développer la capacité de nous faire les agents libres d’un programme de développement qui fera avancer notre lutte contre la pauvreté, l’inégalité et le chômage ». Le président brésilien Lula da Silva a critiqué les États-Unis pour leur embargo économique « illégal » contre Cuba, tout en proposant à La Havane un certain nombre d’accords économiques, notamment dans le domaine de l’alimentation.

Pour Li Xi, du Bureau politique du Parti communiste chinois (PCC), le monde « connaît des transformations d’une ampleur jamais vue depuis un siècle. Les pays en développement poursuivent leur montée en puissance et les rapports de force internationaux connaissent des réajustements en profondeur ». En effet…

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