Le sommet Biden-Poutine offre de meilleures perspectives que le statu quo actuel

Il a enfin été annoncé le 25 mai que les présidents Biden et Poutine tiendraient leur première rencontre au sommet le 16 juin à Genève, après des semaines de spéculations et de rumeurs au cours desquelles les relations entre les deux pays ont continué à se détériorer. Néanmoins, les deux côtés ont exprimé le souhait que leurs discussions permettent d’améliorer la stabilité stratégique. Il est en tout cas certain qu’un dialogue au plus haut niveau est préférable à l’absence de toute discussion.

Toutefois, on peut s’attendre à diverses tentatives de saboter la tenue du sommet lui-même ou, à défaut, ses résultats. Le 28 mai, le Représentant permanent adjoint de la Russie auprès de de l’ONU, Dmitri Polyansky, a fait remarquer aux journalistes que « nos collègues américains sont très capricieux. Ils essaient toujours d’imposer des préalables » qui sont inacceptables pour Moscou.

En effet, la semaine dernière encore, l’administration Biden a menacé d’imposer davantage de sanctions à la Russie pour des cyberattaques contre des installations américaines, ainsi que pour sa collaboration présumée dans le détournement d’un avion sur Minsk et l’arrestation d’un « dissident » biélorusse (voir ci-dessous), tout en promettant de demander des comptes à Vladimir Poutine sur les « droits de l’homme », à Genève. Entre-temps, l’OTAN se livre à de multiples exercices militaires dans toute l’Europe, y compris aux frontières de la Russie, et prévoit d’étendre ses prérogatives de manière à faire face aux menaces liées au « changement climatique », ainsi qu’à « la montée de la Chine ».

Dans ce contexte, l’un des objectifs déclarés du parti de la guerre anglo-américain est d’enfoncer un coin dans le partenariat toujours plus étroit entre la Russie et la Chine, en faisant des avances à Moscou, mais comme l’ont souligné divers porte- parole et médias officiels des deux pays, Vladimir Poutine ne tombera pas dans le panneau.

Il reste cependant à espérer que les entretiens de Genève aboutiront au minimum à une diminution du danger de nouvelle guerre mondiale, faute de mieux. Quelle que soit l’issue, l’Institut Schiller tiendra sa prochaine conférence internationale en ligne les 26 et 27 juin pour discuter de l’orientation nécessaire de la politique vers les objectifs communs de l’humanité.
L’inscription à la conférence pourra se faire prochainement sur https://www.institutschiller.org/.

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