Le président Xi Jinping appelle à une Initiative de sécurité mondiale

Moins de deux semaines après la conférence internationale de l’Institut Schiller consacrée à « Une nouvelle architecture de sécurité et de développement pour toutes les nations » (voir AS 15-16/22), le président chinois Xi Jinping a présenté une proposition similaire d’« Initiative de sécurité mondiale » le 21 avril, lors de l’ouverture du Forum annuel de Boao pour l’Asie. Le concept, tel que le résume la présidente de l’Institut Schiller Helga Zepp-LaRouche, est d’établir une architecture sécuritaire inclusive impliquant toute la communauté internationale, fondée sur la Charte des Nations unies, les cinq principes de la coexistence pacifique et le développement mutuel et partagé.

On peut difficilement exagérer l’urgence d’une telle initiative. Alors que la majorité des nations seraient prêtes à la soutenir, l’OTAN, emmenée par le parti de la guerre anglo-américain, s’efforce d’imposer partout son « ordre unipolaire fondé sur les règles », sous prétexte de défendre la « démocratie » et les « droits de l’homme ». Pendant des décennies, l’Occident a refusé de reconnaître ce que la Russie considère comme ses intérêts sécuritaires fondamentaux, ce qui a conduit au désastreux conflit en Ukraine. Et aujourd’hui, sur fond de propagande massive contre Vladimir Poutine dans les médias grand public, Washington, Londres et les principales capitales européennes ne font même plus semblant de rechercher une solution diplomatique négociée. Bien au contraire, les armes et l’argent affluent en Ukraine à un rythme devenu impossible à suivre. À eux seuls, les États-Unis ont fourni 3,7 milliards de dollars d’aide militaire depuis deux mois. Le stratagème consiste apparemment à faire durer les combats, en sacrifiant au passage la nation et le peuple ukrainiens, afin de forcer la Russie à capituler devant leur ordre néolibéral en déroute.

C’est la même logique géopolitique odieuse qui a entraîné deux guerres mondiales au siècle dernier et d’innombrables conflits de changement de régime depuis lors. D’où l’importance stratégique de la proposition du président Xi pour une initiative de sécurité mondiale. Au Forum de Boao, il a souligné la nécessité de s’engager « à porter une vision de sécurité commune, intégrée, coopérative et durable », à respecter « la souveraineté et l’intégrité territoriale des différents pays, à respecter la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres et à respecter la voie de développement et le système social choisis en indépendance par les peuples ».

En outre, comme l’a fait remarquer Helga Zepp-LaRouche dans un article du 23 avril, le président Xi a exprimé ce sens d’optimisme qui fait tant défaut chez nous aujourd’hui, en ces termes : « Un examen de l’histoire de l’humanité nous enseigne que plus les choses deviennent difficiles, plus le besoin de rester confiant grandit. Il ne faut pas avoir peur des problèmes, car ce sont les problèmes qui, les uns après les autres, ont fait progresser la société humaine. Aucune difficulté ne pourra jamais arrêter la roue de l’histoire. Face aux nombreux défis, nous ne devons pas perdre confiance, hésiter ou flancher. Au contraire, nous devons raffermir notre confiance et aller de l’avant contre tous les obstacles. »

Ces propos, selon Mme LaRouche, confirment que « Xi Jinping est un ami de la pensée de Leibniz, dont la notion de ‘meilleur des mondes’ suggère que d’un mal affectant le monde peut émerger un bien plus grand, et que l’engagement courageux d’un individu à surmonter les problèmes accroît les degrés de liberté dans l’univers. »

Nous incitons vivement nos lecteurs à signer ici et à diffuser la pétition de l’Institut Schiller pour une « nouvelle architecture de sécurité et de développement.

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