Le droit au développement, un droit inaliénable de l’homme

Contrairement à la ligne dûment répétée par certains représentants occidentaux lors du Sommet sur le climat, beaucoup d’autres dirigeants du monde ne considèrent pas le changement climatique et les émissions de CO2 comme la plus grande menace existentielle du moment, même s’ils reconnaissent la nécessité de réduire la pollution et de moderniser la production industrielle.

Le président chinois Xi Jinping n’a annoncé aucune modification des objectifs de son gouvernement en matière d’émissions de CO2, ni de recours à l’énergie nucléaire et au charbon. Par contre, il s’est démarqué fondamentalement de la « philosophie verte » occidentale en insistant sur le rôle de la science dans l’accroissement de la productivité. « Protéger l’environnement, c’est protéger la productivité, et améliorer l’environnement, c’est stimuler la productivité – la vérité est aussi simple que cela », a-t-il déclaré. Il a également évoqué les « responsabilités partagées mais différenciées » entre le secteur développé et le secteur en voie de développement, indiquant que la revendication des pays sous-développés à la croissance économique devait être respectée.

De son côté, le président russe Vladimir Poutine a fait observer que la Russie avait réduit de moitié ses émissions carbonées depuis les années 1990. Comme pour la Chine, il s’agit d’un effet secondaire de sa lutte contre un niveau de pollution problématique. Et comme la Chine, la Russie entend augmenter ses capacités en énergie nucléaire, « qui n’émet quasiment pas de gaz à effet de serre », et ses centrales à charbon et à gaz. En conclusion, Vladimir Poutine a soulevé la nécessité de combattre la pauvreté et de réduire l’écart entre riches et pauvres.

A noter que Xi et Poutine estiment tous deux que la politique climatique, ainsi que les autres grands thèmes internationaux, doivent être traités dans le cadre des Nations unies, donc en dehors de l’« ordre unilatéral fondé sur les règles » défendu par Washington et Bruxelles et soutenu par l’OTAN.

Depuis l’Amérique latine, le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a déclaré sans détours que son pays allait continuer à exploiter et utiliser ses propres ressources d’hydrocarbures, tout en poursuivant son ambitieux programme de reboisement.

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