La politique climatique, une arnaque financière

Alors qu’Elga Bartsch rédigeait son rapport de 2007 sur l’économie du changement climatique (voir ci-dessus), le « prochain choc majeur pour l’économie mondiale » se produisait au sein de sa propre banque, Morgan Stanley ! Un département de trading a perdu à lui seul 14,5 milliards de dollars, éclipsant toutes les pertes bancaires de l’histoire. La banque d’investissement a néanmoins été renflouée, d’abord par un « investissement » de 9 milliards de dollars de Mitsubishi UFJ, puis par un « investissement » de 20 milliards de dollars en actions privilégiées dans le cadre du programme TARP du Trésor américain et enfin, par l’octroi du statut de « banque commerciale » lui ouvrant l’accès à la fenêtre d’escompte de la Réserve fédérale, etc. En revanche, des millions de familles ont tout perdu et ont été expulsées de leur logement. Les plus grandes économies transatlantiques se retrouvèrent alors plongées dans la « grande récession » de 2009-10.

Est-ce possible que tout ceci ait échappé à Mme Bartsch ? Était-elle enfermée dans une pièce de la Morgan Stanley où l’on n’osa jamais évoquer les subprimes, les swaps ou les prêts garantis, de peur de choquer sa sensibilité, ou de détourner son attention du noble objectif consistant à sauver la planète ? Ne voyait-elle vraiment pas les dégâts autour d’elle ?

Certainement pas. Mais le but, dans le monde financier et bancaire, était de créer une nouvelle bulle faite de « finance verte » afin de renflouer le système financier, même au prix de la désindustrialisation, de la faim dans le monde et de guerres entre superpuissances. (Rappelons, dans ce contexte, cette phrase tirée du livre du Club de Rome paru en 1991, La première révolution globale : « En cherchant un nouvel ennemi pour nous unir, nous avons eu l’idée que la pollution, la menace du réchauffement climatique, les pénuries d’eau, la famine et autres choses du même genre pourraient faire l’affaire. Tous ces dangers sont causés par l’intervention humaine, et ce n’est que par un changement d’attitude et de comportement qu’ils pourront être surmontés ».)

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