Italie : un nouveau parti démarre du bon pied

Lancé fin novembre par l’ancien ministre italien de l’Agriculture Gianni Alemanno, le nouveau parti Indipendenza (Indépendance) semble prometteur (voir AS 49/23). L’économiste Michele Geraci a été nommé porte-parole de la politique étrangère, poste qu’il a accepté en tant qu’« indépendant ». Dès le 18 janvier, le nouveau parti tiendra son premier événement de politique étrangère à Rome, consacré aux perspectives de la Ceinture et de la Route et des BRICS. Rappelons que Michele Geraci est l’architecte du protocole d’accord Italie-Chine conclu en 2019, révoqué par le gouvernement actuel, décision qualifiée d’« insensée » par Geraci et Alemanno. La conférence a pour thème : « La ceinture et la route et les BRICS, une opportunité de croissance pour l’économie italienne dans le nouveau monde multipolaire. »

Indipendenza s’oppose au soutien du gouvernement aux sanctions contre la Russie, qui n’ont pas réussi à affaiblir Moscou, mais ont nui à l’économie italienne (et européenne), et critique le traitement infligé aux Palestiniens à Gaza. Se référant à l’accusation selon laquelle le parti de Giorgia Meloni n’a jamais réglé ses comptes avec ses sympathies passées pour le fascisme de Mussolini, Michele Geraci a tweeté le 3 janvier : « Dans leur ignorance totale de l’histoire et leur soumission aux diktats d’autres pays, les trois partis ‘de gouvernement’ ne se sont même pas rendu compte que soutenir les actions du gouvernement Netanyahou ne les aide certainement pas à se débarrasser de leur image de sympathie présumée pour le fascisme », au contraire, cela la renforce, précisément parce que ces actions rappellent ce qui s’est passé en Allemagne dans les années 1930. »

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