France : une campagne présidentielle vide de substance

A une dizaine de jours du premier tour de l’élection présidentielle française, le 10 avril, Jacques Cheminade, lui-même ancien candidat présidentiel à trois reprises, a rédigé un éditorial intitulé « Recomposition ». Il note d’emblée que « seulement deux tiers des Français se déclarent certains d’aller voter. Deux tiers ne souhaitent pas voir se reproduire au second tour un duel Macron-Le Pen. Pourtant, on y va tout droit, sauf émergence [du candidat de gauche] Mélenchon. Dans les deux cas, Macron, selon les sondages, serait confortablement réélu. Nous assistons ainsi à une éclipse de campagne alors que l’heure est aux grands défis.

« C’est face à ce drame politique que Solidarité & Progrès, avec République souveraine et tous les patriotes de gauche et de droite qui nous rejoignent, présente des candidats aux élections législatives. Nous disons non à la prétendue fatalité de notre vie politique, avec tous les moyens que nous laisse un système démocratique en voie d’épuisement.

« Notre espoir est d’inspirer un sursaut. Car la désaffection citoyenne tient d’abord à ce qu’aucun candidat, aucun parti n’apporte de réponse cohérente à ce que notre pays devrait être. (…) Une multiplication de statistiques sur leur coût tient lieu de ce qui devrait être un grand dessein. La guerre en Europe et la crise financière dans le monde, les deux réalités immédiates, nous offrent aujourd’hui une grande occasion. Nous vous proposons de la saisir avec nous. »

La France, poursuit Cheminade, devrait être médiatrice de la crise entre l’Ukraine et la Russie, en collaboration avec la Chine et d’autres pays, sur la base de la neutralité de l’Ukraine. Au-delà, elle doit devenir « inspiratrice d’une nouvelle architecture de sécurité et de développement dans le monde. Car le système financier actuel nous condamne soit à la guerre, soit à une inflation sans limites. »

Emmanuel Macron, en revanche, tout en prétendant jouer un rôle de médiation internationale, pratique en France même « une politique conseillée par McKinsey dans tous les domaines » : que ce soit la réforme des aides au logement et des retraites, le versement du revenu de solidarité active, la réduction de l’impôt sur les héritages ou l’austérité généralisée. « Tous font comme si les questions de dépendance énergétique, alimentaire et en biens de consommation courants ne se posaient pas dans le monde géopolitique actuel. (…) »

Lisez l’intégralité de l’éditorial ici.

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