Extradition d’Assange : une décision infâme du Royaume-Uni

Le 17 juin, la ministre britannique de l’Intérieur Priti Patel a signé l’ordre d’extradition de Julian Assange, cofondateur et éditeur de Wikileaks, vers les États-Unis, où il risque 175 ans de prison pour avoir divulgué des informations sur des crimes de guerre commis par les États-Unis et la Grande-Bretagne. Cette signature fait suite à la décision ignominieuse rendue par un tribunal britannique en avril, selon laquelle Assange bénéficierait d’un procès équitable et serait « traité de manière appropriée » dans une prison américaine (voir AS 17/22).

Ressortissant australien, Julian Assange est détenu depuis 2019 dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, au sud de Londres, alors qu’il n’a jamais été inculpé d’aucun crime en Grande-Bretagne et que sa santé est des plus précaires à cause des conditions de détention inhumaines qui lui sont infligées. Dans un communiqué publié le même jour, WikiLeaks déclare que « c’est un jour sombre pour la liberté de la presse et la démocratie britannique ». Priti Patel est qualifiée de « complice des États-Unis dans leur programme visant à transformer le journalisme d’investigation en entreprise criminelle ».

L’épouse d’Assange, Stella Moris, et son équipe juridique, qui poursuivent le combat pour sa libération, disposent de 14 jours pour faire appel de la décision.

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