Extradition d’Assange : le double langage criant de la « démocratie occidentale » !

Le véritable héros de la démocratie, par contre, c’est Julian Assange, qui risque, au moment où nous écrivons ces lignes, d’être condamné par une Haute Cour britannique à l’extradition vers les États-Unis. Son crime est d’avoir fait son travail de journaliste, en publiant sur Wikileaks des documents officiels révélant les crimes commis par les forces américaines en Irak et en Afghanistan. Pour cela, il a été inculpé d’espionnage et risque jusqu’à 175 ans de prison aux États-Unis.

Lorsque vous lirez notre lettre d’information, il sera peut-être déjà à bord d’un avion à destination des États-Unis, pour y être enfermé dans un cachot de haute sécurité où il aura sérieusement à craindre pour sa vie. Malgré cela, ce tribunal britannique pourrait bien ordonner son extradition, bien que le système judiciaire américain soit notoire pour ses injustices. Quelle hypocrisie de voir les dirigeants occidentaux se lamenter sur la mort de Navalny, tout en se rendant complices de la persécution de Julian Assange !

Et que dire du massacre de milliers d’enfants à Gaza ? Devant la Cour internationale de justice, les pays occidentaux auraient pu rejoindre l’Afrique du Sud et d’autres nations dans leur plainte pour génocide contre le gouvernement israélien, et demander justice pour le peuple palestinien. Au lieu de cela, à quelques rares exceptions près, ils défendent le gouvernement Netanyahou et ferment les yeux sur ses crimes de guerre.

Comme l’a souligné à juste titre le président brésilien Lula lors du récent sommet de l’Union africaine, « soit les dirigeants politiques changent de comportement vis-à-vis des êtres humains, soit les êtres humains changeront de classe politique ». A bon entendeur, salut…

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