Des personnalités internationales répondent à la liste noire publiée à Kiev

Suite à la publication de la liste du Centre de lutte contre la désinformation de Kiev, l’Institut Schiller international a diffusé une déclaration, déjà signée par 35 personnes (voir AS 31/22 et schillerinstitute.com), pour dénoncer cet acte. Par ailleurs, nombreux des personnes citées (notamment Helga Zepp-LaRouche et Jacques Cheminade) ont publié leur propre déclaration. Voici quelques exemples de réaction :

  • États-Unis : L’ancien inspecteur en désarmement de l’ONU, Scott Ritter, fait remarquer que cette liste noire est financée par l’argent des contribuables américains, et que le principal défenseur de la loi autorisant ce financement au Sénat n’est autre que le sénateur Chuck Schumer. Est-ce un hasard si l’on trouve sur cette liste deux de ses adversaires – Diane Sare, qui se présente contre lui aux élections de novembre prochain, et le sénateur Rand Paul, qui avait demandé le contrôle de la destination des fonds alloués. Diane Sare, écrit Ritter, « a été qualifiée par le Centre de lutte contre la désinformation, financé par Schumer et soutenu par le Département d’État, de ‘terroriste de l’information’ qui devrait être poursuivie comme ‘criminelle de guerre’ en raison de ses prises de position publiques remettant en cause le récit du conflit en Ukraine. C’est exactement ça : Chuck Schumer a aidé à créer les structures organisationnelles servant à attaquer la réputation d’une candidate à son siège au Sénat, la menaçant de violence politique et plus encore, pour avoir commis le ‘crime’ de contester Schumer sur la question de l’Ukraine. » L’article de Ritter a été intégralement repris sur le site du Ron Paul Institute.
  • Allemagne : Le député de La Gauche Andrej Hunko a soumis une question à la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser et au ministre du Travail Hubertus Heil, leur demandant si, lors de leur récente visite à Kiev, ils avaient évoqué avec leurs interlocuteurs ukrainiens l’inscription de personnalités allemandes sur la liste noire. L’écrivain Wolfgang Bittner, orateur lors de conférences de l’Institut Schiller, souligne les conséquences particulièrement graves de son inscription sur liste noire, pour lui-même et pour d’autres personnes, dont le chef de faction du SPD au Bundestag, Rolf Mützenich, un proche du chancelier Scholz. « Le gouvernement allemand est appelé à protester auprès du gouvernement Zelensky contre la discrimination dont sont victimes les citoyens allemands » et à « cesser toute aide à l’Ukraine ».
  • L’article de Bittner a été publié sur le site NachDenkSeiten, un blog progressiste dirigé par Albrecht Müller, ancien rédacteur des discours de Willy Brandt. Pour lui, cette liste « est une procédure inacceptable au vu de l’atmosphère enflammée et de la violence qui pourrait s’ensuivre contre les personnes figurant sur la liste. Si l’on ne peut pas compter sur le ministre des Affaires étrangères, c’est au Chancelier d’agir. »
  • Danemark : Le ministre des Affaires étrangères Jeppe Kofod est appelé à répondre à une demande écrite déposée par la députée Marie Krarup (indépendante). Il lui est notamment demandé si « la liste est une expression du respect de la liberté d’expression, de la démocratie et d’autres valeurs » et s’il est encore possible de justifier le soutien du Danemark à l’Ukraine en termes d’armes et d’argent.
  • Italie : Une membre du Parlement européen, Francesca Donato, a appelé le président du Parlement à « évaluer soigneusement la situation : l’autoritarisme de Kiev n’est pas compatible avec le statut de candidat à l’adhésion à l’UE ». La dirigeante syndicale Alessia Ruggeri a donné plusieurs interviews pour dénoncer la liste noire et promouvoir les initiatives de paix de l’IS.
  • France : Eric Denécé et Olivier Dujardin, tous deux membres du Centre français de recherche et d’intelligence (CF2R), qualifient cette attaque de « stupide et sans fondement », et motivée par la quête de plus de fonds venant de l’Occident pour prolonger la guerre.
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