Accusées d’être des « agents de Poutine », 25 personnalités du monde entier répondent

Le 14 juillet, le Centre de lutte contre la désinformation de Kiev, un organisme du gouvernement ukrainien, publiait une liste de 79 personnalités internationales accusées de faire de la propagande pour la Russie (voir ci-dessous plus d’informations sur ce centre). Les 30 premiers noms de cette liste noire sont des experts ayant participé cette année à au moins une conférence de l’Institut Schiller, dont la présidente, Helga Zepp-LaRouche, figure en deuxième position. Le 30 juillet, 25 des personnes visées avaient signé la déclaration suivante :

Réponse commune à la liste noire ukrainienne

« Nous, les participants aux différentes conférences de l’Institut Schiller, sommes accusés de promouvoir la « propagande russe », dans une liste postée par le « Centre ukrainien de lutte contre la désinformation » qui dépend du Conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine, instance sous l’autorité du président.

« En temps de guerre, publier une telle liste équivaut à cibler des individus. C’est d’autant plus inacceptable que cette liste amalgame les noms de nombreux intervenants d’opinions diverses, représentant des institutions de premier plan du monde entier, engagés dans un dialogue pour parvenir à la paix dans l’intérêt de tous.

« Supposer que dans une telle palette d’orateurs, tous soient des « agents de Poutine », incapables de réfléchir par eux-mêmes, ne s’explique que par une vision complotiste ou simplement de la vulgaire propagande, voire les deux.

« La question essentielle est de savoir si les orateurs figurant sur cette liste promeuvent des points de vue conformes à la vérité. Normalement, c’est au public d’en décider. Cependant, les efforts déployés par les États-Unis et l’OTAN pour dresser une liste noire de ceux qui proposent un « récit alternatif » sur l’Ukraine, s’avèrent sans précédent jusqu’à présent.

« Donc, bravo à l’Ukraine pour avoir fourni une liste d’intervenants qui expriment des idées différentes. Le public désireux de découvrir la vérité est ainsi mieux à même de comparer l’histoire officielle – le « narratif » – à une critique sans compromis et de déterminer par lui-même quelle analyse s’approche le plus de la vérité. »

Parmi les signataires (qui sont connus de nos lecteurs), on trouve Ray McGovern et Kirk Wiebe, membres des Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS), ainsi que le colonel Richard H. Black (cr), le lieutenant général Leonardo Tricarico, ancien chef d’état-major de l’Armée de l’Air italienne, Wolfgang Bittner, docteur en droit allemand, et Jacques Cheminade. La liste intégrale est publiée ici.

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