Lettre ouverte aux chefs d’Etat : agissez pour préserver la paix mondiale !

Le 20 septembre, Helga Zepp-LaRouche, présidente de l’Institut Schiller, a publié cette lettre ouverte, destinée à être distribuée aux délégations participant à l’Assemblée générale des Nations unies, et au plus grand nombre possible.

Qui peut nier que la protection de la paix mondiale soit la première obligation des gouvernements ? Les deux guerres mondiales du XXème siècle et le largage de deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki ont amené la mort et la souffrance dans les pays touchés, à un point inimaginable pour de nombreux dirigeants et responsables politiques aujourd’hui.

L’existence même de l’humanité n’a jamais été aussi menacée qu’aujourd’hui. La guerre stratégique entre le bloc occidental et la Russie autour de l’Ukraine est au seuil d’une impasse militaire, ne laissant que deux options : l’escalade jusqu’au recours éventuel à l’arme nucléaire, ou l’arrêt immédiat de la guerre par la voie diplomatique !

En cas de déploiement de nouvelles catégories d’armes létales, telles que le missile de croisière Taurus et le bombardier furtif F-35 à capacité nucléaire, comme prévu actuellement, cela risque de conduire à une européanisation de la guerre, voire au-delà. Si l’on en arrive à une guerre nucléaire mondiale, l’humanité sera anéantie au cours des dix années d’hiver nucléaire qui suivront, et pratiquement toute vie sur la planète avec elle.

Où devrait-on soulever ce problème, si ce n’est à l’Assemblée générale des Nations unies ? Les dirigeants participant à cette session de cette institution unique représentent toutes les nations du monde et doivent traiter ce danger existentiel. Puisque l’organisation actuelle du monde a conduit au danger d’extinction de la civilisation, on doit en changer ! Le monde a besoin d’une nouvelle architecture internationale de sécurité et de développement, qui prenne en compte les besoins de sécurité et de développement de chaque pays de la planète. Une architecture qui crée les conditions pour protéger et assurer la vie de tous, et favoriser le potentiel créateur de chacun. Cela s’applique non seulement à la population actuelle, mais aussi aux générations futures !

Ce monde vit un changement d’époque. L’ère du colonialisme, remontant à quelque 600 ans, touche à sa fin, supplantée par un nouveau système économique mondial permettant à tous de vivre dans la dignité. La mise en œuvre de l’initiative la Ceinture et la Route (ICR), le plus vaste programme d’infrastructures et de développement de l’histoire de l’humanité, a créé les conditions pour un nombre grandissant de pays de surmonter la pauvreté et le sous-développement. L’élargissement récent des BRICS annoncé au sommet de Johannesburg (Afrique du Sud), auxquels une quarantaine de pays supplémentaires souhaitent adhérer, et les conférences qui ont suivi à Saint-Pétersbourg, Jakarta, New Delhi et Vladivostok, illustrent à quelle vitesse fulgurante ce nouveau système se met en place. En outre, on ne peut que saluer les nécessaires efforts pour créer de nouveaux mécanismes de crédit destinés à financer le développement, telle la Nouvelle banque de développement des BRICS en passe de devenir « la grande banque du Sud planétaire ».

Cependant, le danger d’une séparation du monde en deux blocs est loin d’être écarté, faisant perdurer le même type de division géopolitique que celle ayant mené aux guerres mondiales du XXème siècle. C’est pourquoi nous lançons un appel urgent aux pays du Nord pour qu’ils soutiennent l’aspiration de la majorité planétaire à établir un nouvel ordre économique mondial juste pour tous !

Plus encore que la fin de la Guerre froide, ce moment de l’histoire représente un défi et une chance de créer un monde meilleur. Ne manquons pas cette chance unique !

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