La Coalition internationale pour la paix appelle à mettre en œuvre la résolution 242 de l’ONU

Au cours des réunions hebdomadaires en ligne qu’elle a tenues ces quatre derniers mois, la Coalition internationale pour la paix (CIP), co-fondée par l’Institut Schiller, a réussi à établir un bon niveau de coopération entre représentants d’organisations internationales de tous bords politiques, toutes engagées à arrêter la fuite en avant vers une guerre mondiale. Elle a donc décidé d’organiser sa première réunion publique le 13 octobre.

Ouvrant la discussion en tant que présidente de l’Institut Schiller, Helga Zepp-LaRouche a souligné la détérioration dramatique de la situation mondiale, après l’explosion de violence entre Israël et le Hamas. Beaucoup de questions demeurent sans réponse, a-t-elle observé : les dirigeants israéliens ont-ils vraiment été pris au dépourvu, ou ont-ils sciemment ignoré la mise en garde égyptienne afin de parvenir à écraser définitivement le peuple palestinien ? Vise-t-on à saboter les accords entre l’Arabie saoudite et l’Iran ? Le but ultime serait-il une guerre contre l’Iran, voire les BRICS ? Quelles que soient les réponses, a expliqué Mme LaRouche, il faut tout faire pour éviter des représailles aveugles et le massacre de la population civile. Tel est aussi le point de vue défendu par l’opposition israélienne (voir plus loin).

La solution, selon Helga Zepp-LaRouche, consiste à mettre de côté les divergences, au nom de la paix, en adoptant l’approche de la « coïncidence des opposés » développée par Nicolas de Cues. Il faut remplacer la géopolitique par le principe de « l’intérêt d’autrui », établi dans le Traité de Westphalie (1648). Concrètement, aujourd’hui, cela doit se traduire par une nouvelle architecture de sécurité et de développement s’appliquant à tous les pays. On doit rejeter l’idée de considérer l’autre comme un animal ou un démon et apprendre à penser à l’humanité comme un tout. C’est dans l’esprit humain, a-t-elle insisté, que réside l’unité de notre espèce.

Comme action immédiate, il a été décidé au cours de la discussion de rédiger une pétition reprenant la résolution 242 des Nations unies de 1967, qui prévoit le retrait israélien de tous les territoires occupés. Bien que signée également par Israël, cette résolution n’a jamais été mise en œuvre. Elle « exige l’instauration d’une paix juste et durable au Moyen-Orient qui devrait comprendre l’application des deux principes suivants :

« i. Retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés au cours du récent conflit.

« ii. Cessation de toute revendication ou de tout état de belligérance, respect et reconnaissance de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de chaque État de la région et de son droit de vivre en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues, à l’abri de menaces ou d’actes de violence. »

La réunion de la CIP avait pour principaux intervenants Ray McGovern (membre fondateur des VIPS), l’ancien président du Guyana Donald Ramotar, le colonel (cr) Richard Black, le professeur Oliver Boyd-Barrett, Ruben Dario Guzzetti de l’Institut argentin des études géopolitiques, ainsi que des représentants de Pax Christi et de nombreux pays du Sud.

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