Des perspectives prometteuses pour la Nouvelle banque de développement des BRICS

Alors que les cinq pays membres des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) s’apprêtent à accueillir plusieurs autres nations dans les mois à venir (les « BRICS Plus »), un changement opportun est prévu à la tête de la Nouvelle banque de développement (NBD). L’actuel dirigeant, le Brésilien Marcos Troyjo, qui avait été nommé par le président brésilien Jair Bolsonaro en 2020 pour un mandat de cinq ans, quittera ses fonctions avant terme le 24 mars. Il sera remplacé par l’ancienne présidente brésilienne Dilma Rousseff, choisie par Lula da Silva pour le reste du mandat tournant du Brésil. Pendant sa présidence, Mme Rousseff avait accordé beaucoup d’importance au rôle du Brésil dans les BRICS, tout en refrénant l’économie néolibérale.

Ces deux dernières années, elle s’est fortement opposée à la « guerre hybride » de l’OTAN contre la Russie, et voit dans l’utilisation du dollar comme arme pour imposer des sanctions le signe que la monnaie américaine ne peut plus rester hégémonique dans le monde. Pour ce qui est du développement impressionnant de la Chine, elle le considère comme un bien meilleur modèle à suivre que la désindustrialisation et la « financiarisation de l’économie » que propose le monde développé.

Mme Rousseff pourrait accompagner le président Lula lors de sa visite d’État en Chine le 28 mars. A l’ordre du jour du sommet Lula-Xi, figurent leurs propositions respectives pour un règlement négocié de la crise ukrainienne, ainsi que les projets futurs des BRICS Plus.

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